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L’Islande au mois de Juin, vu par Judith

Judith, Guide Islande, nous parle de l’Islande au mois de Juin…

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Découvrir l’Islande au mois de juin, c’est avant tout faire le choix de la rencontre.

Rencontrer un pays à la sortie de l’hiver, aller à la rencontre des Islandais tout en profitant du calme de l’avant saison. En juin, la neige et la glace laissent enfin place à l’été : explosion de verts aux reflets fluorescents, retour des premiers oiseaux migrateurs et cascades pleines de vie. Les jours y grandissent très rapidement pour atteindre une durée de plus de 22H et les journées font partie des plus ensoleillées de l’année.

C’est le soleil de minuit : enfin !

Les Islandais peuvent reprendre leurs activités extérieures, vivre avec cette nature qu’ils aiment temps, cette nature qui dicte leurs vies… La preuve : dans les champs, au bord des routes, et même jusqu’au pied des hébergements, tous les moutons islandais semblent s’être donnés rendez-vous pour fêter l’arrivée de l’été. La lumière y est magique, douce et délicate : la lumière venue du Nord laisse éclore des couchers de soleil qui semblent sans fin…Bonheur simple de la contemplation de paysages sauvages. Découvrir l’Islande en juin, c’est finalement réussir à vivre au rythme des Islandais.

Quel itinéraire pour le mois de Juin ?

Si les pistes intérieures sont encore fermées, la N1 (route nationale 1) qui fait le tour de l’Islande s’offrira pleinement à vous : l’itinéraire du voyage « Le grand tour de L’Islande » est le plus complet pour la période, il permet de découvrir une variété insoupçonnée de paysages ainsi que les régions isolées des Fjords de l’Ouest et les îles Vestmann. Ce voyage confortable avec des nuits en dur est un bon compromis entre des randonnées faciles et la découverte de l’île en minibus privatisé. Partir en Juin c’est aussi bénéficier d’un tarif « hors saison ».

L’avis du guide !

En tant que guide et personnellement, j’adore cette saison. Pour connaitre l’Islande à toutes les périodes de l’année, j’avoue que j’aime tout particulièrement m’y balader et faire découvrir le pays en juin. En effet, tout y est calme, la vie semble facile… L’époque de la Dolce Vita à l’islandaise. Bref, nous avons le temps : le temps de parler de tout et de tout découvrir… surtout lorsque l’on sait que la nuit ne tombe quasiment jamais.  D’ailleurs, c’est cette Islande, l’Islande authentique et nature qui me plaît. Quand on décide d’aller en Islande, c’est avant tout pour y découvrir une nature sauvage et préservée. En juin, on est toujours gâté par dame nature : c’est un des mois les plus ensoleillés et les paysages nous laissent découvrir des contrastes à couper le souffle : derniers névés blancs sur le point de fondre contrastant avec des déserts de sable volcanique noir ou encore des mousses vertes.

Un souvenir marquant justement au mois de juin :

Le 21 juin est le jour le plus long et en Islande cela se traduit par une nuit quasi nulle. Accompagnant un groupe dans le nord de l’Islande, nous étions presque à la latitude du cercle polaire, dans un hébergement en bord de mer, une île au loin : une maison comme on pourrait les dessiner dans les livres pour enfants. Dans ce cadre bucolique, nous avons attendu, tous couchés dans l’herbe, dans une communion certaine avec la nature, que le soleil se couche. 2h du matin, le soleil passe sous la ligne d’horizon : plus rien, plus un bruit, plus aucun piaillement, plus un souffle. Le temps s’arrête. Nous tentons d’apercevoir la fameuse ligne verte, yeux plissés et concentration au maximum. Certains sont sûrs d’avoir aperçu un point vert, le dernier rayon de soleil, d’autres se disent que c’est leur imagination… Peu importe, le moment est magique. Nous sommes enveloppés d’un voile sombre, la nuit est tombée. Pas le temps de s’endormir : 15 minutes plus tard, le soleil réapparaît sur la ligne d’horizon légèrement plus à l’est de l’endroit où il avait échappé à notre regard. Dans ce moment partagé, le plus marquant fût pour moi les quelques secondes avant que le soleil ne réapparaisse, tous les oiseaux se sont mis à chanter ! La nature sait bien mieux que nous quand les choses vont se produire, quelle sensibilité impressionnante de tous ces jeunes oisillons !

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