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Voyage canoe au Canada : sur la rivière Batiscan

Je suis partie au Québec sur un voyage canoe en itinérance sur la rivière Batiscan. Après mon voyage au Svalbard en kayak de mer trois ans plus tôt, j’avoue que je regardais le canoe avec un peu de condescendance. Si je trouvais sa forme élégante, il n’était malgré tout pas de taille à rivaliser avec le kayak de mer et sa double pagaie. Mais ce qui est bien avec les voyages, c’est d’arriver parfois avec des idées préconçues et de leur donner une grande claque.

Les forêts du Canada, une petite mine d’or

Alors que les glaciers sont sublimes sur les clichés, j’ai découvert à quel point la forêt canadienne gardait elle ses secrets. Les photos ne lui rendent pas les honneurs qu’elle mérite. Les forêts du Canada sont magnifiques. Leur arbres colorés parfois séculaires nous ont accompagnés tout au long du voyage. On a alors appris à reconnaître l’épinette du sapin baumier, cherché les bouleaux blancs pour leur écorce fine parfaite pour démarrer un feu de bois ; on a croisé des bouleaux jaunes, emblèmes du Québec, et remercié presque chaque jour les érables qui nous régalaient de leur sirop bien sucré.

Rébeccas sur son canoë, rivière Batiscan © Félix van Dorpe, voyageur 66°Nord

Rébecca sur son canoe, rivière Batiscan © Félix Van Dorpe, voyageur 66°Nord

La faune sauvage québecoise

C’est aussi dans leurs feuillages que se cachaient les bruants à gorges blanches, petits passereaux dont le chant est vraiment mélodieux et qui nous ont accompagnés tout au long de la rivière. Et c’est encore sur leurs branchages que parfois se dressaient fièrement, les fameux pygargues à tête blanche, emblèmes des États-Unis. Nous en avons vu tous les jours. La forêt regorge aussi de mammifères terrestres étonnants comme l’orignal, le caribou ou l’ours noir. Je n’en ai vu aucun de ces trois-là, mais j’ai été émerveillée par tous les autres. Il faudra que je revienne…

Pygargue à tête blanche, aigle américain © Rachel Pfuetzner

Pygargue à tête blanche, aigle américain © Rachel Pfuetzner / Unsplash

En un mot, j’ai craqué pour les paysages canadiens et leur faune sauvage. Là-bas, les écureuils ressemblent à Tic et Tac et sont aussi curieux que les renards arctiques. Pas de soleil de minuit, mais des lucioles qui viennent briller dans l’obscurité chaque soir. Je me suis bien ridiculisée la première nuit où je les ai aperçues : « Euuh… je crois que je deviens folle, y a des trucs qui brillent dans le noir ! ».

Naviguer au rythme de la rivière

Et puis, bien sûr, il y a la rivière : la Batiscan. Si, pour moi et d’une manière générale, toutes les rivières sont belles ; je n’avais jamais réalisé qu’on pouvait apprendre à les connaître. Naviguer sur la rivière, c’est vivre à son rythme. Je me suis régulièrement laissée bercer par ses eaux calmes et son silence, prenant le temps de contempler le paysage.

Sur l'eau calme de la rivière © Caroline F. 66°Nord

Sur l’eau calme de la rivière © Caroline de Fréminville, équipe 66°Nord

Mais à d’autres moments, il y a les fameux rapides : ceux qu’on attendait avec excitation autant qu’on les appréhendait. A chaque « R2 » ou « R3 » (les rapides sont classés par ordre de difficulté croissante, de R1 à R5), on s’amarrait sur le côté et on allait l’étudier. De retour dans nos canoës, les casques clipsés, prêts, on connaissait alors chaque rocher à éviter et le chemin à suivre. Notre guide Rebecca partait toujours en tête, et nous, tels des petits canetons, la suivions pataudement. Il y a certains rapides que je ne suis pas prête d’oublier. Sacrés souvenirs.

Voyage canoe au Québec, Alex et moi © 66°Nord

Voyage canoe au Québec, Alex et moi © Caroline de Fréminville, équipe 66°Nord

Le canoë

Évoquons le meilleur pour finir : le canoë. Un régal de glisser sur l’eau, d’apprendre à le manier. Après 5 jours de navigation, c’est qu’on s’y attachait presque ! J’ai également aimé le travail d’équipe qu’il exigeait : une véritable communication entre nous était nécessaire pour bien s’orienter.

La différence avec le kayak de mer est que l’on est à genoux et non assis dans le canoë. Et si la pagaie-double du premier est plutôt classe, le mouvement de la pagaie simple qui part du buste est vraiment très élégant. Bref, kayak de mer ou canoë, désormais, impossible pour moi de trancher.

Canoe dans les rapides de la rivière Batiscan © 66°Nord

Canoe dans les rapides de la rivière Batiscan © Caroline de Fréminville, 66°Nord

Conquise par le canoë et le Canada, j’espère un jour pouvoir découvrir d’autres parties de cet immense pays… au fil de l’eau ! En attendant, nos équipes locales québecoises sont déjà sur place sur notre base d’activité Norwide Canada et sur notre base nautique à Mattawin, prêtes à vous accueillir et à vous faire vivre des aventures que vous n’oublierez jamais. Parole de… moi 🙂

 

Caroline, responsable webmarketing 66°Nord

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